Couple au lit se demandant comment savoir si on a atteint l'orgasme

Le Guide Ultime : Comment savoir si j’ai joui ? Décryptage complet des sensations, des tremblements aux fluides

C’est la question silencieuse qui hante de nombreuses chambres à coucher. Le rapport est terminé, les corps se séparent, et un doute persiste : « Est-ce que j’ai vraiment atteint l’orgasme ou était-ce juste du plaisir intense ? ».

Couple au lit se demandant comment savoir si on a atteint l'orgasme

On n’ose pas demander, de peur de vexer l’autre ou de paraître inexpérimenté(e). Pourtant, l’orgasme est bien plus complexe que le “boum” final des films hollywoodiens. C’est une tempête chimique, musculaire et nerveuse.

Si vous cherchez des réponses précises sur les jambes qui tremblentles liquides inattendus ou les contractions internes, vous êtes au bon endroit. Nous allons passer au crible chaque seconde de l’orgasme, chez l’homme et la femme, pour que vous puissiez enfin mettre des mots sur vos sensations.


PARTIE 1 : L’Orgasme Féminin (Dans les moindres détails)

L’orgasme féminin est un spectre. Il peut être clitoridien (plus “électrique” et localisé) ou vaginal (plus profond et diffus). Mais voici les signes physiologiques qui ne mentent pas.

1. La montée (L’avant match)

Avant même de jouir, votre corps change.

  • La peau marbrée (Le “Sex Flush”) : Regardez votre poitrine ou votre cou. Une chaleur intense fait monter le sang, créant des plaques rouges. Vous avez littéralement chaud.
  • La tension musculaire : Vous ne vous en rendez pas compte, mais vos orteils se recroquevillent (le fameux “curling toes”), vos mains agrippent les draps ou le dos du partenaire, et votre dos s’arque. C’est le corps qui se tend comme un arc avant de lâcher la flèche.

2. Le Pic : L’instant T

C’est là que le doute n’est plus permis si on sait quoi observer.

  • La suspension respiratoire : Juste avant l’orgasme, beaucoup de femmes bloquent leur respiration ou halètent de façon saccadée sans pouvoir se contrôler.
  • Les contractions rythmiques (Le cœur d’en bas) : C’est LE signe absolu. Le tiers externe du vagin, l’utérus et le périnée se contractent.
    • La sensation exacte : Imaginez que votre vagin essaie de “saisir” ou d’avaler ce qui se trouve à l’intérieur (un doigt, un sexe, un jouet). Ça serre fort, puis ça relâche, environ 5 à 15 fois, à un rythme très rapide (moins d’une seconde d’écart). Vous ne pouvez PAS provoquer ces contractions volontairement à cette vitesse.

3. Le phénomène “Femme Fontaine” (Squirting) et lubrification extrême

C’est souvent ici que la confusion règne.

  • La fausse alerte “pipi” : Si, au moment où le plaisir est à son comble (souvent lors d’une stimulation du point G, la zone rugueuse sur la paroi avant du vagin), vous ressentez une envie soudaine et impérieuse d’uriner, N’ARRÊTEZ PAS.
  • Le déblocage : Cette envie est le signal que l’éjaculation féminine arrive. Si vous poussez (comme pour aller aux toilettes) au lieu de vous retenir, un liquide va être expulsé.
    • Ce n’est pas de l’urine : C’est un liquide clair, produit par les glandes de Skene.
    • La sensation : Une libération massive, une impression de “lâcher les vannes”, souvent accompagnée d’un soulagement intense et d’un orgasme beaucoup plus profond que l’orgasme clitoridien classique.

PARTIE 2 : L’Orgasme Masculin (Au-delà de l’éjaculation)

Messieurs, l’éjaculation est visible, mais l’orgasme est ressenti. Voici comment distinguer le mécanisme du plaisir.

1. L’Imminence (Le point de non-retour)

C’est une sensation d’alerte envoyée par votre cerveau.

  • La sensation exacte : C’est comme un chatouillement électrique très intense situé profondément entre vos testicules et votre anus (le périnée). À ce stade, votre corps passe en pilote automatique. Même si vous arrêtiez tout mouvement, l’éjaculation se produirait quand même.

2. La phase d’expulsion

  • Les contractions : Comme chez la femme, l’orgasme masculin est une série de contractions (toutes les 0,8 secondes au début). Vous les sentez à la base du pénis. Les 3 ou 4 premières sont les plus intenses et les plus agréables.
  • La vision trouble : Au moment précis de l’orgasme, l’afflux sanguin et la libération d’endorphines sont tels que certains hommes voient des étoiles, ou ont une vision périphérique floue (“vision tunnel”) pendant quelques secondes.

3. La sensibilité extrême (L’après)

Si votre partenaire continue à toucher le gland juste après et que cela vous procure une sensation désagréable, presque douloureuse (“agacement nerveux”), c’est la preuve physiologique que l’orgasme a eu lieu. Le système nerveux est saturé.


 Bis : Le grand malentendu masculin (Éjaculer ≠ Jouir)

C’est une croyance tenace : on pense que chez l’homme, les deux sont indissociables. Si le liquide sort, c’est qu’il a pris son pied, non ? Pas forcément.

Il est crucial de comprendre que l’éjaculation est un réflexe musculaire (expulsion), alors que l’orgasme est un événement cérébral et sensoriel (plaisir). Parfois, les deux se désynchronisent.

L’éjaculation “mécanique” (ou l’orgasme raté)

Il peut arriver de voir du sperme sortir, mais de ne rien ressentir, ou presque.

  • Le ressenti : C’est une sensation purement physique, locale, voire décevante. Vous sentez le liquide passer, les muscles se contracter, mais il n’y a pas de feu d’artifice dans la tête. Pas de frissons, pas de lâcher-prise.
  • L’image : C’est comme un éternuement qui reste coincé : le corps fait le mouvement, mais le soulagement n’arrive pas. On appelle parfois ça une “vidange”.
  • Pourquoi ça arrive ? Souvent à cause de la fatigue, du stress, de certains médicaments (antidépresseurs) ou si la stimulation s’arrête brutalement juste au moment fatidique. On se retrouve avec le “résultat” sans le “plaisir”.

L’orgasme “sec” (Jouir sans éjaculer)

À l’inverse, et c’est une sensation incroyable, on peut vivre un orgasme intense sans qu’aucune goutte ne sorte.

  • Le ressenti : Toutes les sensations sont là : les éclairs dans le dos, la respiration coupée, le cerveau qui déconnecte… mais tout reste “à l’intérieur”.
  • Qui vit ça ? Cela arrive parfois naturellement, ou chez les hommes qui pratiquent le sexe tantrique (en bloquant l’éjaculation pour prolonger le plaisir), ou encore après une opération de la prostate (éjaculation rétrograde : le plaisir est là, mais le liquide part vers la vessie).

Le point clé à retenir : Messieurs, si vous avez éjaculé mais que vous vous sentez frustré ou “vide” émotionnellement juste après, ce n’est pas grave. Vous avez simplement eu une réaction mécanique sans le pic de plaisir nerveux. Cela ne remet pas en cause votre virilité, c’est juste une “panne de courant” passagère de votre système nerveux.


PARTIE 3 : Quand le corps “bugue” (Tremblements, spasmes et cris)

comment savoir si j'ai joui

C’est la partie que vous attendiez. Parfois, l’orgasme est si fort qu’il court-circuite le système nerveux. Ces signes sont souvent la preuve d’un lâcher-prise total.

Pourquoi je tremble (jambes, mains, corps) ?

Vous avez fini, vous êtes allongé(e), et soudain, vos jambes se mettent à trembler comme si vous aviez couru un marathon, ou vos dents claquent ?

  • L’explication : C’est la myotonie. Pendant l’acte, vos muscles ont accumulé une tension énorme. L’orgasme est une décharge brutale. Les tremblements sont simplement les “secousses sismiques” après le tremblement de terre. Le système nerveux se “recalibre”.
  • Est-ce bon signe ? C’est un EXCELLENT signe. Cela veut dire que l’orgasme a été profond et que la décharge nerveuse est complète. On appelle parfois cela les “jambes de Bambi” (on a du mal à marcher après).

Les réactions émotionnelles (Rires ou Larmes)

Il n’est pas rare de se mettre à pleurer ou à rire nerveusement après un orgasme intense.

  • Pourquoi ? L’orgasme libère un cocktail d’hormones (ocytocine, dopamine, endorphines) tout en faisant chuter le stress. Ce trop-plein d’émotions déborde. Si vous pleurez sans être triste, c’est simplement votre corps qui évacue la tension. C’est une “détox” émotionnelle.

Le corps qui se raidit (Tétanie)

Certaines personnes, juste au moment de jouir, se raidissent complètement (jambes tendues, orteils crispés, mâchoire serrée). C’est un réflexe primitif. L’orgasme est une petite crise d’épilepsie bénigne du plaisir.


Résumé : La “Checklist” pour ne plus douter

Pour conclure, voici une liste de vérification rapide. Si vous cochez au moins 2 ou 3 de ces cases, félicitations, vous avez joui.

Pour elle :

  • Contractions involontaires et rythmiques dans le bas-ventre.
  • Hypersensibilité du clitoris juste après (on ne peut plus le toucher).
  • Sensation de chaleur soudaine ou rougeurs sur le décolleté.
  • Perte momentanée de la notion du temps ou de l’espace.
  • Tremblements des cuisses ou sensation de faiblesse musculaire après.

Pour lui :

  • Sensation de “pompage” ou contractions à la base du sexe.
  • Sensation de soulagement immédiat et de fatigue agréable (“la petite mort”).
  • Impossibilité d’avoir une nouvelle érection immédiate.
  • Sensibilité extrême du gland au toucher après l’acte.


L’orgasme n’est pas toujours une explosion qui fait trembler les murs. Parfois, c’est une vague douce et apaisante. Mais si vos jambes tremblent, que vous avez eu peur de faire pipi ou que vous avez senti votre corps pulser de l’intérieur : ne doutez plus. Votre corps a parlé, et il vous a dit merci.


Est-il possible d’éjaculer sans jouir ?

Oui. L’éjaculation est un réflexe musculaire, l’orgasme est une sensation cérébrale. La fatigue ou le stress peuvent dissocier les deux.

Pourquoi mes jambes tremblent après l’amour ?

C’est la myotonie. La tension musculaire accumulée pendant l’acte se relâche brutalement, provoquant des spasmes incontrôlables mais bénins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut